Maladie artérielle périphérique
Description de la maladie
La maladie artérielle périphérique (MAP) est généralement une affection des artères des jambes - et plus rarement des bras - caractérisée par un durcissement des artères (athérosclérose), entraînant un rétrécissement important, voire une obstruction complète des vaisseaux sanguins et, par conséquent, une réduction du flux sanguin vers les extrémités. La MAP des jambes est divisée en trois types en fonction de sa localisation : le bassin (artères iliaques), la cuisse (artère fémorale) et la jambe (artères fibulaires et du pied). Une autre forme de MAP connue sous le nom de syndrome de Leriche (maladie occlusive aorto-iliaque) survient lorsque l'artère abdominale infrarénale est obstruée, entraînant des troubles circulatoires des deux jambes, avec des douleurs dans les fesses et les jambes. Chez les hommes, il peut également y avoir des troubles de l'érection. La MAP est une maladie relativement courante. En Allemagne, sa prévalence atteindrait 10 % de la population âgée de plus de 50 ans, mais la maladie n'est symptomatique que dans un tiers des cas. Les hommes sont environ quatre fois plus touchés que les femmes.
Les symptômes
La MAP est divisée (selon Fontaine) en quatre stades, en fonction du type et de la gravité des symptômes. Stade I : aucune plainte, et donc pas de limitation de la distance de marche. Stade II : les muscles situés derrière le rétrécissement ne reçoivent plus suffisamment d'oxygène pendant l'effort, ce qui provoque une claudication intermittente (douleur dans la jambe concernée). Ce stade est parfois appelé "maladie de la vitrine", car la douleur intermittente oblige à cesser l'activité physique et à rester immobile après avoir parcouru une certaine distance. Ce stade est donc subdivisé en fonction de la distance de marche. Stade IIa : La distance de marche indolore est supérieure à 200 mètres. Stade IIb : La distance de marche indolore est inférieure à 200 mètres. Stade III : douleur même au repos. Stade IV : destruction des tissus (nécrose) avec apparition d'abcès et d'ulcères de jambe dus au manque d'oxygène.
Outre la douleur, il existe d'autres symptômes typiques des troubles circulatoires des extrémités : le membre affecté est froid et pâle derrière le rétrécissement (sténose), et pendant l'exercice, il y a une faiblesse musculaire et une absence de pouls. Les ulcères et les plaies ne cicatrisent plus en raison de la réduction de l'apport en oxygène.
Causes et risques
La cause de la MAP est dans la plupart des cas l'athérosclérose. Ce n'est qu'occasionnellement que des blessures, des maladies inflammatoires, des embolies ou des inflammations des grands vaisseaux sanguins sont à l'origine des troubles circulatoires. Les principaux facteurs de risque d'athérosclérose et donc de MAP sont le tabagisme, le diabète sucré, l'hypertension artérielle et la dyslipidémie.
Les autres facteurs de risque de l'athérosclérose sont : le sexe (les hommes sont plus souvent touchés que les femmes), l'âge avancé, la prédisposition génétique, une mauvaise alimentation (par exemple, trop de graisses et de viande, trop peu de fruits et de légumes), l'excès de poids (obésité) et le manque d'exercice physique.
Examen et diagnostic
Pour confirmer le diagnostic en cas de suspicion de MAP, le médecin procède à une série d'examens. Examen physique : couleur de la peau, troubles trophiques, pouls, température de la peau, bruits de circulation sanguine, vérification de la sensibilité et de la fonction motrice. Tests de performance clinique : ergométrie pour déterminer la distance parcourue sur un tapis roulant, test de Ratschow, test d'Allen, etc. L'échographie Doppler et l'oscillographie sont également utilisées. Imagerie diagnostique : échographie duplex couleur, angiographie par soustraction numérique (DSA), angiographie par tomodensitométrie (CTA), angiographie par résonance magnétique (ARM). Tests de laboratoire : créatine kinase (CK), myoglobine, protéine C-réactive (CRP).
Traitement
Le traitement de la MAP doit être effectué en fonction des stades de la maladie. Au stade I, la priorité est un ajustement conservateur des facteurs de risque cardiovasculaire. Le succès du traitement dépend largement de la coopération du patient. Plus les patients luttent activement contre les facteurs de risque (arrêt du tabac, contrôle de la tension artérielle, etc.), mieux ils peuvent arrêter la progression de la MAP et éviter les complications telles que l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire cérébral. Au stade II, outre l'ajustement des facteurs de risque, viennent s'ajouter un traitement médicamenteux et une intensification de la marche et de l'entraînement vasculaire. Des substances vasoactives directes, comme le cilostazol, et des médicaments antiplaquettaires (par exemple le clopidogrel) sont utilisés. Mais la thérapie par le mouvement est également cruciale, car elle stimule en particulier le développement de la circulation collatérale et conduit donc directement à l'amélioration de l'irrigation sanguine du membre affecté. Du stade II au stade IV, outre la thérapie médicamenteuse, des mesures de revascularisation sont également disponibles. Celles-ci peuvent être réalisées soit par voie chirurgicale, soit par cathéter. Dans ce cas, le vaisseau rétréci ou obstrué est rouvert à l'aide d'un cathéter et muni d'un support vasculaire (stent) afin de rétablir la circulation sanguine. Dans le cadre d'une thérapie chirurgicale, une méthode de pontage est utilisée. Au stade IV, si par exemple une procédure de revascularisation n'est plus possible en raison de lésions tissulaires massives, l'amputation est souvent la dernière procédure de sauvetage.
Évolution et pronostic
L'évolution de la MAP dépend de nombreux facteurs, et en particulier de la manière dont l'artériosclérose sous-jacente est stoppée. Le patient influence dans une large mesure l'évolution de la MAP en luttant constamment contre les facteurs de risque de l'athérosclérose. Il s'agit en particulier d'arrêter de fumer et d'enrayer une éventuelle maladie diabétique par des médicaments. Bien que l'athérosclérose ne puisse pas être guérie, le processus peut toutefois être ralenti et peut-être même arrêté.
Commentaires divers/autres
Les MAP sont souvent associées à d'autres maladies (cardio-)vasculaires telles que les maladies coronariennes ou les maladies vasculaires cérébrales. Dans ce contexte, un patient souffrant d'une MAP doit être interrogé sur ses éventuels troubles cardiaques et du système nerveux central.